Cet entretien a été réalisé auprès de Madame Maucler, directrice adjointe de l’office de tourisme.

Madame Maucler nous a expliqué que le Printemps de Bourges était une entité indépendante qui prenait en charge elle-même son plan de communication. L’office de tourisme sert donc essentiellement de relais de l’information fournie par les organisateurs du festival (par les brochures éditées et le site internet de la manifestattion). Bien évidemment l’office a intérêt à faire la promotion du festival, car c’est un événement majeur pour la ville.

En matière d’hébergement, l’office de tourisme travaille depuis 5 ans avec l’équipe du Printemps de Bourges Paris pour aider les professionnels à trouver des chambres le temps du festival. En effet la ville souffre d’une petite capacité hôtellière qui est très vite saturée pendant le festival (entre le mercredi et le samedi inlus). D’ailleurs les chambres sur la commune sont toutes occupées par les professionnels et les festivaliers ont les plus grandes peines du monde à trouver de quoi se loger. L’office de tourisme dirige les festivaliers vers la FOL, organisme qui coordonne le logement chez l’habitant dans les environs.

En revanche la manifestation ne semble pas propice au développement d’un véritable tourisme culturel. Les festivaliers ne viennent à Bourges que pour la manifestation, seul un faible pourcentage doit se rendre à la cathédrale et dans la vieille ville (l’office n’est pas en mesure d’évaluer cette proportion). Il y a quelques années l’office a essayé de développer une offre touristique en marge du festival : les « nuits lumière de Bourges », un parcours libre et gratuit dans la nuit ryhtmé par un sons et lumières. Ce circuit n’a pas été fréquenté par les festivaliers. Il n’est donc plus proposé pendant le festival mais uniquement l’été. Ce constat d’échec s’explique en partie par le profil des festivaliers : des professionnels et des autochtones. En effet le festival se veut être un marché des découvertes et des talents de demain, où se retrouvent bon nombre de professionnels. De plus le festival off, le Printemps dans la ville (des concerts organisés nuit et jour dans les bars de la ville) attire surtout les berruriers et participe à l’animation locale. De plus les conditions climatiques de Bourges à l’époque du festival n’incitent pas toujours à prévoir un séjour sur le site.

Il est indéniable que le festival promeut l’image de la ville et a des retombées importantes en terme de communication mais ne suscite pas une demande touristique réelle.

Par ailleurs, Bourges détient le label ville d’art et d’histoire. Chaque année, la ville de Bourges accueille entre 600 000 et 700 000 visiteurs par an. Le tourisme culturel, dans le domaine patrimonial cette fois, est un peu le fonds de commerce de l’office de tourisme (cathédrale et vielle ville). L’office emploie des guides conférenciers agrémentés par le centre des monuments historiques et une animatrice du patrimoine qui propose des visites thématiques de la ville. Une évolution de la demande en terme de visites culturelles est à relever : les touristes s’attendent à des visites plus ludiques et plus théâtrales. L’office tente de répondre à cette attente tout en gardant un discours culturel solide. Ainsi pour l’année Georges Sand (célébration du bicentenaire de la naissance de l’écrivain) un parcours a été mis en place dans la ville.

L’office n’a pas eu connaissance de la convention tourisme et culture. Pour la directrice adjointe, l’enjeu ne réside plus dans le tourisme culturel, qui pour elle est bien ancré, mais dans le label tourisme et handicap (s’assurer que les lieux sont accessibles aux personnes souffrant de certains types de handicaps).

Informations complémentaires sur l’offre touristique de la région ont été demandées par mail Pour les facilités d’accès de la ville voir le site Internet de l’office de tourisme il est très clair.